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Contemplation spirituelle

Récit 14 de l'après-midi du 04 janvier: Les postulats fondamentaux des sept sages.

Noël Spirituel - 14 - L'éveil de la conscience spirituelle en vous

Noël Spirituel - Français

04-01 Récit 14 Chapitres 58 et 59 de l'Évangile du Verseau : Les postulats fondamentaux des sept sages.

Récit:

Récit 14 de l'après-midi du 04 janvier: Les postulats fondamentaux des sept sages.

Réflexion

Réflexion 14 pour le 04 de janvier: L'éveil de la conscience spirituelle en vous

Récit:

Récit 14 de l'après-midi du 04 janvier: Les postulats fondamentaux des sept sages.

Lorsque les sages furent reposés, ils ouvrirent le Livre de Vie et lurent. Ils lurent l'histoire de la vie de l'homme, de toutes ses batailles, pertes et gains. A la lumière des événements et des besoins du passé ils surent ce qui lui conviendrait le mieux pendant les jours à venir. Ils connurent le genre des lois et des préceptes les mieux adaptés à son état. Ils virent l'idéal divin le plus élevé que la race pût comprendre.


Sur les sept postulats que ces sages allaient formuler devait reposer la grande philosophie de la vie et du culte de l'âge prochain.


Meng-Tsé était le plus âgé des sages (1). Il prit le siège du chef et dit : L'homme n'est pas assez avancé pour vivre par la foi. Il ne peut pas comprendre l'invisible. Il est encore enfant. Pendant tout l'âge qui vient, il faut l'instruire par des images, des symboles, des rites, et des formes. Il faut que son Dieu soit un Dieu humain. L'homme est incapable de voir un Dieu par la foi ; il est donc incapable de se gouverner lui-même. Il faut que le roi gouverne et que l'homme obéisse.


L'âge qui suivra celui-ci sera l'âge de l'homme, l'âge de la foi. Dans cet âge béni, la race humaine verra sans le secours des yeux de la chair, elle entendra les sons qui ne résonnent pas, elle connaîtra l'Esprit Dieu.


L'âge dans lequel nous entrons est celui de la Préparation. Il faut dessiner d'une manière simple les plans de toutes les écoles, de tous les gouvernements, et de tous les rites d'adoration, afin que les hommes puissent comprendre. L'homme est incapable de créer. Il construit d'après les modèles qu'il voit. Il nous faut donc ciseler en ce conseil un modèle pour l'âge qui vient.


Et il nous faut donner la formule de la connaissance de l'Empire de l'âme, qui repose sur sept postulats. Chaque sage à son tour en formulera un, et ces postulats formeront la base des croyances de l'homme jusqu'à la venue de l'âge parfait.


Alors Meng-Tsé écrivit le premier : Toute créature est pensée, toute vie est activité de pensée. Les êtres innombrables ne sont que les phases d'une grande pensée rendue manifeste. Voici, Dieu est Pensée et la Pensée est Dieu.


Puis Vidyapati écrivit le second postulat : La Pensée Éternelle est une, mais en essence elle est deux — Intelligence et Force —. Et lorsque toutes deux respirent, un enfant naît. Cet enfant est l'Amour. Ainsi se présente la Trinité Divine que les hommes appellent Père-Mère-Fils. Cette trinité divine est une, mais à l'instar du Dieu de lumière, elle est sept en essence. Et quand la Trinité respire, voici, sept Esprits se tiennent devant sa face. Ce sont les attributs créateurs. Les hommes les appellent dieux secondaires, et ce sont eux qui ont fait l'homme à leur image.


Gaspar écrivit le troisième : L'homme était une pensée de Dieu formée à l'image du Septonat et vêtue des substances de l'âme. Ses désirs étaient violents. Il voulut manifester sur tous les plans de vie. Il forma un corps pour lui-même avec les éthers des formes terrestres, et descendit ainsi sur le plan de la terre. Dans cette chute, il perdit son héritage, rompit son harmonie avec Dieu, et fit discorder toutes les notes de la vie. L'inharmonie et le mal sont une seule et même chose. Le mal est donc l'œuvre de l'homme.


Ashbina écrivit le quatrième : Les semences ne se développent pas à la lumière. Elles ne germent qu'après avoir trouvé le sol et s'être mises à l'abri de la lumière. L'homme fut créé graine de vie éternelle. Mais dans les éthers de la Trinité, la lumière était bien trop vive pour qu'une graine pût germer. L'homme rechercha donc le sol de la vie charnelle, et trouva dans les ténèbres de la terre un endroit pour germer et croître.


La graine a pris racine et a bien poussé. L'arbre de la vie humaine s'élève au-dessus de la matière. Selon la loi naturelle, il tend vers sa forme parfaite.

Dieu n'accomplit pas d'actes surnaturels pour élever un homme de la vie charnelle à la félicité de l'esprit. L'homme croît comme croissent les plantes, et à son heure il est parfait. La qualité de l'âme qui permet à l'homme de s'élever à la vie spirituelle est la pureté.


Apollonius écrivit le cinquième : L'homme est entrainé vers la lumière parfaite par quatre coursiers blancs. Ce sont la Volonté, la Foi, l'Entraide, et l’Amour. Ce qu'on veut faire, on a le pouvoir de le faire. La connaissance de ce pouvoir est la foi. Quand la foi se met en mouvement, l'âme commence son vol. Une foi égoïste ne conduit pas à la lumière. Il n'y a pas de pèlerins solitaires sur le chemin de la lumière. Les hommes n'atteignent les cimes qu'en aidant les autres à atteindre les cimes. Le coursier qui montre le chemin de la vie spirituelle est I'Amour, l'Amour pur et désintéressé.


Manéthon écrivit le sixième : L'Amour universel dont parle Apollonius est l'enfant de la Sagesse et de la Volonté divines. Dieu l’a incarné sur terre afin que les hommes puissent savoir. L'Amour universel dont parlent les sages est Christ. Le grand mystère de tous les temps réside dans la manière dont Christ vit dans le cœur. Christ ne peut pas vivre dans les cavernes visqueuses des créatures charnelles. Il faut livrer les sept batailles et gagner les sept victoires avant de se débarrasser des fruits de la chair tels que la peur, l'égoïsme, les émotions, et les désirs. Quand c'est fait, le Christ prend possession de l'âme. Le travail est achevé, l'homme et Dieu sont réunis.


Philon écrivit le septième : Un homme parfait ! La nature a été créée pour présenter un tel être à la Trinité Divine. Cet accomplissement est la plus haute révélation du mystère de la vie. Quand toute l'essence des choses de la chair aura été transmuée en âme, quand toute l'essence de l'âme aura été restituée au Saint-Esprit, et quand l'homme sera devenu un Dieu parfait, le drame de la Création aura pris fin. Et ceci est tout.


Tous les sages dirent : Amen.


Puis Meng-Tsé dit : Pour diriger la pensée humaine, le Saint des Saints nous a envoyé un homme illuminé par d'innombrables années d'efforts. Cet homme approuvé par toutes les intelligences de maîtres du ciel et de la terre, cet homme de Galilée, ce Jésus, chef de tous les sages du monde, nous le reconnaissons avec joie. En reconnaissance de la sagesse qu'il apporte aux hommes, nous le couronnons de la guirlande de Lotus. Nous le déléguons avec toute la bénédiction des sept sages du monde.


Alors tous les sages posèrent leurs mains sur la tête de Jésus et lui dirent d'une seule voix : Loue Dieu ! Car la sagesse, l'honneur, la gloire, la puissance, les richesses, la grâce, et la force sont à toi, Ô Christ, pour l’éternité.


Et toute créature vivante répondit : Amen.


Puis les sages siégèrent en silence pendant sept jours.

Réflexion

Réflexion 14 pour le 04 de janvier: L'éveil de la conscience spirituelle en vous

La spiritualité concerne l'expérience.
Il y a une unité dans l'expérience de la vie, une connaissance immédiate et inébranlable qui n'est pas le fruit d'un raisonnement.


L'homme est un penseur. Le mot « homme » est dérivé du mot sanskrit « manas » qui signifie « penseur ». Contrairement aux animaux, l’(hu) homme-animal possède une faculté de penser. Cette faculté de penser a joué un rôle crucial dans le développement de l’humanité.


La science, l'art et la religion découlent de l'esprit humain. La faculté de penser a permis à l'homme d'atteindre les plus hauts sommets, mais l'a aussi conduit dans les plus grandes profondeurs.

Bien que le développement de la faculté de penser de l’être humain ait été limité, celle-ci est désormais prête à se développer davantage et à servir l’humanité dans sa prochaine étape.

Mais en ce moment, le processus de penser de l’être humain est alimenté en grande partie par ce qui peut être observé par les sens.

L'Évangile du Verseau dit :"Les sens ont été établis pour apporter à l'intelligence de simples images passagères. Ils n'ont pas de contact avec la réalité. Ils ne saisissent pas la loi éternelle."

Les sens étaient uniquement destinés à examiner l'éphémère, mais nous, les êtres humains, sommes devenus tellement fascinés par le monde perceptible par les sens que nous nous y perdons encore chaque jour. Notre pensée est largement dégénérée et orientée vers le monde extérieur, vers la connaissance de ce monde.

Un processus automatique et chaotique

De plus, la pensée de l’être humain est en grande partie un processus automatique et chaotique. Nous ne sommes généralement pas conscients que nous pensons. Une pensée en appelle une autre par association, qui appelle à son tour une autre pensée, etc.

Nous ne sommes pas capables d'observer la vérité exaltée de l'âme avec nos sens et notre faculté de penser. C'est pourquoi, au début, la vie surnaturelle s'annonce par le cœur.

Le développement intérieur n’est possible que sur la base d’une pensée pure nourrie par l’âme vivante. Les pensées pures ne se rapportent pas directement au monde sensoriel, mais naissent d'images intérieures qui jaillissent du cœur. La pensée pure ne se produit pas d’elle-même, mais nécessite de l’attention et de l’entraînement.

Les livres décrivant l’histoire de la philosophie occidentale commencent généralement par les philosophes de l’Antiquité grecque. Ces sages ont présenté des exemples classiques de pensée pure et ont jeté les bases du développement de la science dans l’hémisphère occidental.

Une préoccupation pour la science peut conduire à une certaine purification de la pensée. Une telle pensée scientifique peut détourner la fascination pour ce qui est perçu par les sens, même si les images joueront toujours un rôle dans la pensée.

Par exemple, les élèves de l’école grecque des mystères de Pythagore s’occupaient de ce que nous appelons aujourd’hui les mathématiques et la physique.

Des tentatives ont été faites d’élever la pensée à la vie supérieure qui pourrait ensuite s'exprimer dans la vie inférieure, sensorielle et observable. De cette manière, selon le plan, la pensée humaine pourrait se transformer en un « véhicule pour une vérité supérieure »

Socrate et Platon

Cette approche, selon laquelle spiritualité et pensée intellectuelle vont de pair, a atteint son apogée dans les écoles de Socrate et de Platon vers le troisième siècle avant Jésus-Christ. À l’époque de Jésus, ces pensées n’étaient plus présentes à Athènes.

Par exemple, au début de notre ère, la philosophie d’Épicure était en vogue. On enseignait dans cette école que le bonheur se trouvait surtout dans l’expérience de l'ataraxie, de l'absence de troubles qui incluait le plaisir sensoriel quand il était nécessaire et naturel, « carpe diem » (saisir le jour) disait Lucrèce, disciple d'Épicure.

Les stoïciens, au contraire, privilégiaient la pensée pure au détriment des émotions sans que le ressenti n’y ait un intérêt majeur. Le manque de véritable inspiration du centre du coeur purifié a facilement conduit au dogmatisme et à la cristallisation de cette école.

C'est ainsi qu'au cours de l'histoire, la pensée humaine s'est développée, par le biais de toutes sortes d'écoles de pensée, en un moyen de trouver le bonheur, l'unité et la vérité.

Et comme dans nos vies individuelles à travers les âges, chaque chemin a dû être exploré pour arriver à une frontière, une frontière où un nouveau chemin s'annonçait.

Expérience de vie

La science et la philosophie traitent toutes les deux du phénomène de la perception. Il est toujours question d’une dualité dans la perception, d’une différenciation entre celui qui perçoit et celui qui est perçu. La spiritualité traite de l'expérience. Il y a une unité dans l’expérience de vie, une connaissance immédiate et inébranlable qui n'est pas le fruit du raisonnement. L’expérience spirituelle de vie s’élève au-dessus de la pensée.

C'est pourquoi Jésus dit aux maîtres grecs : "Mais vos réalisations les plus hautes ne sont que des marchepieds conduisant à des mondes situés au-delà du royaume des sens. Elles ne sont que des ombres illusoires voltigeant sur les murs du temps. Je voudrais vous parler d'une vie intérieure qui est au-delà, d'une vie véritable qui ne peut pas disparaître."

En science et en philosophie, il n'est pas de pouvoir assez fort pour permettre à une âme de se reconnaître elle-même ni de communier avec Dieu. Je ne voudrais pas arrêter le flot de vos grands courants de pensée, je voudrais le diriger vers les canaux de l'âme. Sans l'aide du souffle de l'Esprit, le travail intellectuel tend à résoudre les problèmes physiques, et rien de plus. Les sens ont été établis pour apporter à l'intelligence de simples images passagères. Ils n'ont pas de contact avec la réalité. Ils ne saisissent pas la loi éternelle.

Mais l'homme possède dans son âme une notion qui déchirera le voile et lui permettra de percevoir le monde des êtres réels. C'est la conscience de l'esprit. Elle sommeille dans toute âme et ne peut s'éveiller avant que l'âme ait accueilli le Saint-Esprit en hôte bienvenu."

Les maîtres grecs sont un symbole de notre propre pensée qui suit un chemin sans issue si nous voulons atteindre la vie de l'âme.

C'est pourquoi Jésus leur apporte une sagesse plus grande que la leur et un sens du bonheur complètement différent.

Les sens nous confèrent une vie incompréhensiblement grande, profonde et de grande valeur, mais la vie de l’âme offre la seule possibilité d’élever la pensée vers ce qui est "au-dessus". Écouter des suggestions de l’âme est le seul moyen de déchirer les voiles que la pensée tire sur nos yeux.

Cependant, comme l’a écrit le sage chinois Lao Tseu dans le Tao Te King, le « haut », le royaume des valeurs éternelles, ne peut être ni parlé ni étudié dans des livres ou des écrits. Le Tao, la Voie, ne peut être vécu que consciemment et intérieurement par la coopération du cœur et de la tête.

La pauvreté de notre connaissance et de notre raison actuelle, les limites de notre compréhension actuelle et de notre conscience cérébrale, se dresse devant nous dans toute leur nudité.

Nous ne sommes pas capables de connaître quoi que ce soit qui mérite d’être connu, ni de posséder quoi que ce soit qui mérite d’être possédé, jusqu’à ce que le cœur purifié élève notre pensée.

Message lumineux

De nombreux sages de toutes les cultures nous ont montré l’universalité de ce message de lumière. Le grand sage Shankara de l’Inde l’a dit ainsi : "L'être humain est un pur esprit, libre de tout attachement. La pensée l'induit en erreur. Elle le lie aux chaînes du corps, des sens et de la respiration de la vie. Elle crée en lui le sentiment du « je » et du « mien ».  Elle le fait errer sans fin au milieu des fruits des actions qu’elle provoque. La forme-pensée ne peut donc pas être l’Atman, le « vrai ».

Elle a un début et une fin et est susceptible de changer. C'est le séjour de la douleur. C'est pourquoi le chercheur en quête de libération doit s'appliquer avec soin à la purification de la pensée. Lorsque la pensée est purifiée, la libération est aussi facile à saisir que le fruit qui se trouve dans la paume de la main."

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